
PARIS (Reuters) - Le dossier d'emplois fictifs présumés où l'ancien président Jacques Chirac est mis en examen pour "détournement de fonds publics" s'est alourdi.
Cela fait suite à la décision d'un juge d'instruction de Nanterre (Hauts-de-Seine) de transmettre à une collègue parisienne un autre dossier, a-t-on appris de source judiciaire.
Dans une ordonnance rendue jeudi, le juge Alain Philibeaux s'est dessaisi d'une affaire d'emplois fictifs à la Ville de Paris au profit de sa collègue Xavière Simeoni, précise-t-on.
Ce dossier de Nanterre, où Jacques Chirac a été entendu comme "témoin assisté" en juillet 2007, concerne la rémunération par la Ville de Paris dans les années 90 de personnes travaillant en réalité comme cadres au RPR.
Ces faits viendraient donc s'ajouter au dossier de Xavière Simeoni, qui concerne plusieurs dizaines de salaires de complaisance présumés versés dans les années 80 et 90 au titre de "chargés de mission" au cabinet du maire de Paris, mais sans contrepartie réelle, à des proches de Jacques Chirac.
Dans ce dossier parisien, Jacques Chirac a été mis en examen par la juge Simeoni le 21 novembre, une première historique pour un ancien chef de l'Etat.
Xavière Simeoni a donné son accord et même sollicité la transmission du dossier de Nanterre à sa propre procédure, explique le juge Philibeaux dans son ordonnance. Le magistrat justifie son dessaisissement par la "connexité" des deux dossiers.
"Je conteste la connexité des faits", a dit à Reuters Me Jean Veil, avocat de Jacques Chirac. Selon lui, les affaires n'ont pas de rapport. Il n'a pas cependant la possibilité juridique de contester la décision de Nanterre, précise-t-il.
Dans la même ordonnance, le juge de Nanterre ne se prononce pas sur une autre partie des faits de son affaire, visant des salaires de complaisance versés à des cadres du RPR par des entreprises du BTP. Un non-lieu pourrait être rendu ultérieurement sur ce volet.
L'ordonnance du juge Philipeaux a été rendue contre l'avis du procureur de Nanterre, Philippe Courroye, qui s'opposait à la fois à la transmission du dossier à Paris et au non-lieu partiel visant les autres faits relatifs au BTP, à ce stade. Le procureur va étudier dans les prochains jours la possibilité d'un appel.
Jacques Chirac, qui bénéficiait pendant ses douze ans à l'Elysée d'une immunité pénale, a déjà été entendu deux fois par la juge Simeoni, qui devrait ordonner à la fin de la procédure son renvoi en correctionnelle dans ce dossier où sont aussi mis en examen plusieurs de ses proches.
Maire de Paris de 1977 à 1995, Premier ministre de 1986 à 1988, député de Corrèze et président du RPR au moment des faits, l'ancien chef de l'Etat nie toute malversation, tout en assurant que certaines personnes ont été salariées par la Ville de Paris pour faciliter l'exercice simultané de toutes ses fonctions.
L'accusation considère de son côté que certains chargés de mission bénéficiaient de salaires sans aucune contrepartie.
Le dossier de Nanterre a déjà été jugé définitivement en première instance et en appel concernant Alain Juppé, ancien Premier ministre, qui a été sanctionné de 14 mois de prison avec sursis et un an d'inéligibilité.










Han han han han Jacques Chirac,Jacques Chirac,les fanatiques veulent entendre la réponse! Vous allez respecter la réponse,mon Sarko.:calote: