- La Mafia, première entreprise du pays
Pier Luigi Vigna, le procureur national anti-Mafia, cité par le Corriere della Sera, a récemment affirmé que "le chiffre d’affaires annuel brut de la Mafia, d’après les dernières études disponibles, serait de 100 milliards d’euros". Le quotidien précise que "ce chiffre prend uniquement en compte les secteurs des stupéfiants, des appels d’offres publics, de la prostitution, des extorsions et du trafic d’armes. Il s’agit en effet - selon Vigna - d’une somme par défaut, dans la mesure où "elle ne prend pas en compte le chiffre d’affaires des nouvelles mafias". On comprend mieux les luttes internes à la Camorra, le groupe de crime organisé de Naples, pour le pouvoir sur le très rémunérateur trafic local de drogue, estimé à environ 500 000 euros par jour.
Le procureur national anti-Mafia intervenait devant l’assemblée nationale des délégués des organisations syndicales italiennes. Il a ajouté que "le prochain objectif de la criminalité mafieuse est de bouleverser les règles du marché. Dans certaines zones du Sud, on ne trouve plus par exemple que certains produit et certaines marques". Vigna fait référence, explique le Corriere della Sera, "à Parmalat, qui, dans, la province de Caserte, avait payé d’énormes pots-de-vin pour que seuls ses produits soient distribués sur le marché".
Pier Luigi Vigna a conclu son discours par une mise en garde : "Il faut protéger l’économie pour défendre la démocratie, parce que si l’économie réelle tombe entre les mains de la criminalité, il n’y a plus de démocratie. Il faut également contrecarrer la principale stratégie de la Mafia : détourner la confiance que les citoyens ont en leurs institutions".
Avec Courrier international © DR
- Pas d’antisémitime, mais...
Les Italiens aiment à croire qu’ils ne sont pas globalement antisémites. En particulier depuis qu’Hannah Arendt, dans La Banalité du mal, a mis en exergue le peu de diligence qu’ont manifesté les fascistes en matière de déportation des Juifs italiens vers les camps de la mort nazis. Même s’il faut rappeler que, d’après le Centre de documentation juif contemporain, sur les 46 658 Juifs que comptait l’Italie à la veille de l’introduction des lois raciales (1938), 6 806 furent déportés et seulement 837 de ceux-là survécurent. Cette conviction transalpine d’éviter le racisme antijuif est renforcée par l’absence d’épisodes récurrents d’antisémitisme - hormis dans les stades de foot - du genre de ceux que connaît la France. Et pourtant...
Le 27 janvier, journée de commémoration de la libération du camp d’Auschwitz-Birkenau, le Corriere della Sera a publié les résultats du sondage réalisé comme chaque année par le sociologue Renato Mannheimer sur le rapport entre les Italiens et leurs concitoyens identifiés comme juifs. Et, cette année, son constat est amer. "Une année entière d’initiatives, de débats, de prises de position ne semble pas avoir servi à grand-chose. Le nombre de personnes que l’on peut qualifier d’antisémites ne s’est pas atténué. Au contraire, l’intolérance s’est accentuée, comme c’est le cas dans d’autres pays européens", écrit Mannheimer.
"La majorité des Italiens (54 %) estiment que ’les Juifs ont une mentalité et un mode de vie différents que ceux des autres Italiens". De même, "7 % des Italiens - environ 3 millions de personnes - pensent que ’les Juifs devraient quitter l’Italie’ et 42 % (chiffre en hausse) jugent que ’les Juifs ont un rapport particulier avec l’argent’". En outre, 15 % estiment que "l’Etat d’Israël ne devrait pas exister" et que "l’Italie affiche un soutien excessif à la politique du gouvernement israélien". Enfin, un nombre imprécisé d’Italiens estiment que "les Juifs mentent lorsqu’ils disent que des millions des leurs ont été exterminés par les nazis dans les chambres à gaz" .
"Le préjugé antisémite, observe Mannheimer, se reflète dans l’hostilité vis-à-vis de l’Etat d’Israël et vice-versa". Il est majoritairement ancré dans les populations d’âge moyen élevé, avec un bas niveau d’instruction et vivant dans des villes de taille petite ou moyenne. Comme le font remarquer de nombreux observateurs, dont l’éditorialiste Pierluigi Battista dans le Corriere du 28 janvier, "aujourd’hui l’antisémitisme tend à revêtir les habits, à peine moins choquants, de l’antisionisme
Réagir à cet article
*
a Mafia, première entreprise d’Italie
2/02/2005 • 22h58
Imprimer cet article
Réagir à cet article
Deux nouvelles transalpines au menu de cette semaine.
- La Mafia, première entreprise du pays
Pier Luigi Vigna, le procureur national anti-Mafia, cité par le Corriere della Sera, a récemment affirmé que "le chiffre d’affaires annuel brut de la Mafia, d’après les dernières études disponibles, serait de 100 milliards d’euros". Le quotidien précise que "ce chiffre prend uniquement en compte les secteurs des stupéfiants, des appels d’offres publics, de la prostitution, des extorsions et du trafic d’armes. Il s’agit en effet - selon Vigna - d’une somme par défaut, dans la mesure où "elle ne prend pas en compte le chiffre d’affaires des nouvelles mafias". On comprend mieux les luttes internes à la Camorra, le groupe de crime organisé de Naples, pour le pouvoir sur le très rémunérateur trafic local de drogue, estimé à environ 500 000 euros par jour.
Le procureur national anti-Mafia intervenait devant l’assemblée nationale des délégués des organisations syndicales italiennes. Il a ajouté que "le prochain objectif de la criminalité mafieuse est de bouleverser les règles du marché. Dans certaines zones du Sud, on ne trouve plus par exemple que certains produit et certaines marques". Vigna fait référence, explique le Corriere della Sera, "à Parmalat, qui, dans, la province de Caserte, avait payé d’énormes pots-de-vin pour que seuls ses produits soient distribués sur le marché".
Pier Luigi Vigna a conclu son discours par une mise en garde : "Il faut protéger l’économie pour défendre la démocratie, parce que si l’économie réelle tombe entre les mains de la criminalité, il n’y a plus de démocratie. Il faut également contrecarrer la principale stratégie de la Mafia : détourner la confiance que les citoyens ont en leurs institutions".
Avec Courrier international © DR
- Pas d’antisémitime, mais...
Les Italiens aiment à croire qu’ils ne sont pas globalement antisémites. En particulier depuis qu’Hannah Arendt, dans La Banalité du mal, a mis en exergue le peu de diligence qu’ont manifesté les fascistes en matière de déportation des Juifs italiens vers les camps de la mort nazis. Même s’il faut rappeler que, d’après le Centre de documentation juif contemporain, sur les 46 658 Juifs que comptait l’Italie à la veille de l’introduction des lois raciales (1938), 6 806 furent déportés et seulement 837 de ceux-là survécurent. Cette conviction transalpine d’éviter le racisme antijuif est renforcée par l’absence d’épisodes récurrents d’antisémitisme - hormis dans les stades de foot - du genre de ceux que connaît la France. Et pourtant...
Le 27 janvier, journée de commémoration de la libération du camp d’Auschwitz-Birkenau, le Corriere della Sera a publié les résultats du sondage réalisé comme chaque année par le sociologue Renato Mannheimer sur le rapport entre les Italiens et leurs concitoyens identifiés comme juifs. Et, cette année, son constat est amer. "Une année entière d’initiatives, de débats, de prises de position ne semble pas avoir servi à grand-chose. Le nombre de personnes que l’on peut qualifier d’antisémites ne s’est pas atténué. Au contraire, l’intolérance s’est accentuée, comme c’est le cas dans d’autres pays européens", écrit Mannheimer.
"La majorité des Italiens (54 %) estiment que ’les Juifs ont une mentalité et un mode de vie différents que ceux des autres Italiens". De même, "7 % des Italiens - environ 3 millions de personnes - pensent que ’les Juifs devraient quitter l’Italie’ et 42 % (chiffre en hausse) jugent que ’les Juifs ont un rapport particulier avec l’argent’". En outre, 15 % estiment que "l’Etat d’Israël ne devrait pas exister" et que "l’Italie affiche un soutien excessif à la politique du gouvernement israélien". Enfin, un nombre imprécisé d’Italiens estiment que "les Juifs mentent lorsqu’ils disent que des millions des leurs ont été exterminés par les nazis dans les chambres à gaz" .
"Le préjugé antisémite, observe Mannheimer, se reflète dans l’hostilité vis-à-vis de l’Etat d’Israël et vice-versa". Il est majoritairement ancré dans les populations d’âge moyen élevé, avec un bas niveau d’instruction et vivant dans des villes de taille petite ou moyenne. Comme le font remarquer de nombreux observateurs, dont l’éditorialiste Pierluigi Battista dans le Corriere du 28 janvier, "aujourd’hui l’antisémitisme tend à revêtir les habits, à peine moins choquants, de l’antisionisme
mais C'est sauté ! on s'en tape de l'entreprise PANZANI , tout ce qu'on veut c'est de l'emprise avec nos huzis , un mélange berlusconien et poutinien avec 1 % DE LES négres ENTREPRISE FAMILIAL , entreprise cabrial émincé dinde de poulet émincés ....