Cinéma - Coluche président, l'histoire secrète
Dans « Coluche, l’histoire d’un mec », Antoine de Caunes raconte un moment précis de la vie du comique vedette : lorsqu’il est devenu candidat à l’élection présidentielle. Le Point a mené l’enquête.
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Fin avril, il se déclare pour Mitterrand. Le 10 mai au soir, il se fera casser la gueule, près des Halles, par des membres d’un de ses comités de soutien, furieux de s’être fait avoir. Mais pendant trois mois, Coluche y aura cru. « Il s’est pris pour Zorro, selon Goupil, il est parti en vrille. » « Parfois, il me disait : "Tu crois que je suis mégalo ?" » se souvient Vaguelsy. C’est l’époque où sa femme le quitte : « Il savait qu’il était insupportable, cela ne l’empêchait pas d’être malheureux », analyse Bénichou. La campagne laisse des traces : il tombe dans l’héroïne. La rue Gazan devient ce que Desproges, dans une des « Chroniques de la haine ordinaire », baptise la « cour de Rigolo XIV » : « Quatre-vingts parasites nocturnes abonnés quotidiens de sa soupe populaire. J’ai pris congé pour aller vomir plus loin. » Mais l’exercice aura été profitable : il a sans doute aidé Mitterrand à gagner, qu’il rencontrera chez Attali. Il a aussi semé les germes d’une société civile. Sans cette campagne, pas de Restos du coeur. « C’est la vengeance qui l’anime », affirme Cavanna. « D’ailleurs, quand il a eu l’idée, ajoute Vaguelsy, il m’a dit : « "Là, je me présente à rien, mais tu vas voir !" »
source: [url=http://www.lepoint.fr/actualites-cinema/null/903/0/281220]lepoint.fr[/url]
héhé, Coluche, 10 ans plus tard, toujours d'actualité ! Grosse présence dans ce humour français.