






ExorcisezRoi a écrit:Notre prof qui veut nous vendre qu'cest un des plu grands tartistes contemyeuporains au monde
MongolDeLuxe a écrit:Ce soir j'ai été tenté d'acheter du vin, j'ai pas acheté de vin, je suis sainnon a l'alcool
In Catalogue on Kawara, Dijon, 1985
Le Grand Œuvre d'un jour
Un jour consiste en une rotation de la terre sur elle-même. Ainsi, un million d'années représente approximativement trois cent soixante millions de tours. ' Or ce chiffre ne peut pas être converti en heures par le seul fait d'une multiplication par vingt-quatre, car la durée d'un jour n'est pas toujours de vingt-quatre heures. D'après Fred Hoyle, astronome anglais, la terre à l'époque préhistorique tournait beaucoup plus vite qu'aujourd'hui en accomplissant un tour en cinq heures environ, et désormais sa rotation tend â se ralentir peu à peu.
De par son caractère souple, le temps ne peut pas être discuté de façon tranchée et absolue. Autrement dit, le temps, produit du moment de rotation dans le système physique, est un élément variant selon la vitesse de rotation du corps en mouvement, que ce soit une particule élémentaire, une galaxie ou la terre. Mais la variation de la vitesse de rotation ne change pas le fait qu'une révolution de la terre soit appelée un jour. Aussi, le concept de « un jour » est-il plus exact que celui de « vingt-quatre heures ». Voilà la vérité du « jour ».
On Kawara est un artiste qui a toujours fixé ses yeux sur les jours qui transcendent l'inconsistance des heures. De nombreux artistes ont traité le temps comme un thème principal, mais il serait difficile d'en trouver un qui l'ait conçu en termes de date à Pa manière de On Kawara. Une oeuvre qui, concentrée sur les dates sans y mêler aucune subjectivité, exige de la part de l'artiste des efforts exceptionnels. En plus, il est fort difficile d'appliquer un style d'art au système du calendrier, aussi compliqué, pour ainsi dire, que de tenter une création artistique à partir de la respiration.
On Kawara peint ses date paintings entre, paraît-il, minuit et la lendemain midi. Le travail dure donc pendant deux jours si l'on tient compte de la date, alors qu'en réalité le tableau est achevé en huit heures. II est à noter que son activité d'artiste est exclusivement nocturne. ».
Kunio Yanagida, ethnologue, a dit dans son essai Un soleil nouveau : « Au temps de nos ancêtres, une année s'achevait dès que le jour tombait. Voilà pourquoi la cérémonie sacrée commençait au coucher du soleil... » Depuis lors, il est communément admis que dans le Japon ancien, le jour commençait le soir. Plus exactement, « hier » prenait fin le soir, et « aujourd'hui » commençait à la nuit tombante. Le moment de la pénombre, c'est-à-dire le moment de la relève hier-aujourd'hui, est appelé « tasogare » (qui à l'origine signifiait « qui va là ? », car dans l'obscurité on ne distingue plus que la silhouette). Ainsi, dans les temps anciens, le mythe disait que « kami » (dieu) nous rendait visite la nuit (donc le début) du Jour Sacré, et qu'il restait sur la terre jusqu'à l'aube.
Le jour de l'avènement de « kami » est donc un jour d'extrême importance. D'où la nécessité impérative de savoir quand tombe le Jour Sacré. Chaque village avait un ou deux spécialistes qui savaient déterminer ce jour, et qui étaient souvent consultés même après l'introduction du calendrier. On appelait ces experts les « hishiris » (ceux qui connaissent les jours).
Les « hishiris » avaient une connaissance profonde de l'évolution cyclique des phénomènes naturels, ce qui leur permettait de lire à tout instant les phases du temps. Le savoir de cette science incomparable a été par la suite monopolisé et géré par le « hekibe », division du gouvernement centralisé que dirigeait l'empereur - prince divin veillant sur les jours.
Néanmoins, certains d'entre eux sont restés en dehors des milieux administratifs tout en rivalisant de savoir-faire. Les « hishiris » de village ont toujours attiré l'attention des villageois et plus tard, au Moyen Age, ils ont été considérés comme « hijiris » (sages).
Aujourd'hui encore, il y a dans différentes régions du Japon, des vieillards qui passent leur temps à regarder la mer et les nuages. Vous pourriez en rencontrer un dans un village de pêcheurs par exemple. Tout seul, assis sur la plage, i) observe la mer et les nuages en attendant l'arrivée des sardines. Son espoir est de pouvoir annoncer un jour : « c'est aujourd'hui le jour que nous attendions ». Les jeunes du village (e vénèrent pour ses prévisions plus précises que le bulletin météorologique basé sur des techniques modernes. Le mot « hijiri » (sage) dérive de « hishiri » (celui qui connaît les jours).
Les dates qui étaient jadis la source d'information la plus importante ne sont plus aujourd'hui porteuses d'aucun renseignement, mais sont devenues une banalité se trouvant sur le cadran d'une montre. Personne ne prête plus attention aux dates, et par conséquent personne n'est capable à
l'heure actuelle de nous dire « le jour où "kami" viendra nous rendre visite ». Seul On Kawara garde la possibilité de découvrir ce qu'il y a derrière les dates. (...)
Après avoir été longtemps courtier en matières premières à Wall Street, Jeff Koons se lance dans l'art « en tant que vecteur privilégié de merchandising ». Ses œuvres sont réalisées dans un atelier, situé à Chelsea, près de New York, avec plus de 100 assistants. Il ne réalise aucune œuvre lui-même mais impulse des idées qu'il fait exécuter par ses collaborateurs professionnels.
après avoir perdu connaissance dans un magasin de vente de boissons alcoolisées
ExorcisezRoi a écrit:Ce On Kawara qui peint des dates depuis plu de 40 ans![]()
Notre prof qui veut nous vendre qu'cest un des plu grands tartistes contemyeuporains au monde
One Million Years est une œuvre conçue par On Kawara en 1969, qui illustre le passage et la marque du temps. Cette œuvre se compose de 20 livres compilés en deux volumes qui regroupent chacun un million d’années ; le premier étant consacré aux années passées, le second aux années futures. Past est dédié à « tous ceux qui ont vécu et sont morts » et va de 998.031 avant notre ère à 1969, alors que Future est destiné « au dernier » et court jusqu’ à l’année 1.001.980.
Les lectures publiques de One Million Years réalisées par un homme et une femme lisant ensemble les dates figurant dans Past et Future, ont pratiquement fait le tour du monde depuis la lecture initiale en 1993 au Dia Center for the Arts de New York. Lors de chaque nouvelle lecture, l’ordre numérique est repris à partir de la dernière date de la session précédente, jusqu’à ce que toutes les années soient lues.
Pour la lecture publique au Palais des Beaux-Arts - une première en Belgique - nous invitons des hommes et des femmes à prendre part à cet événement exceptionnel. Du 26 juin au 14 juillet 2013, vous pouvez vous inscrire à l’une de nos quatre séances quotidiennes de lecture de 90 minutes. Notez que la lecture se fera en anglais.
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